La douleur est difficile à définir car elle est personnelle et subjective: tout le monde possède les mêmes mécanismes de déclenchement de la douleur et pourtant chacun la ressent différemment.
C'est donc une sensation complexe, à la fois physiquement et émotionnellement.
Article L.1110-5 du code de la santé publique :
« Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toutes circonstances prévenue, évaluée, prise en compte et, traitée ».
La médecine actuelle démontre les avantages d'une bonne gestion du stress sur la maladie ou la douleur. La sophrologie et l'hypnose agissent souvent en complément d'un traitement médical chimique, dans le but de faciliter un mieux-être au quotidien.
Elles permettent par la détente, la visualisation et les ressentis corporels de prendre un certain "contrôle" sur cette douleur envahissante et de l'appréhender autrement. La difficulté de la douleur chronique est de l'accepter et de vivre avec.
Tout de suite après l’intervention, des douleurs appelées postopératoires sont systématiques. Elles sont dues à plusieurs facteurs : l’incision de la peau, les manipulations réalisées à l’intérieur du corps, l’anxiété, l’immobilisation, le retrait d’un drain ou la pose d’une sonde. Ce sont des douleurs dites aiguës qui disparaissent en quelques jours, le temps que la cicatrisation soit complète. Elles sont de mieux en mieux maîtrisées.
La chimiothérapie consiste à utiliser des médicaments toxiques pour les cellules cancéreuses. Ces médicaments empêchent les cellules de se multiplier, jusqu’à ce qu’elles meurent et disparaissent. Ils peuvent être administrés par injection, perfusion ou parfois sous forme de comprimés. La chimio est un traitement général, c'est-à-dire qu’elle agit dans l’ensemble du corps. Les médicaments utilisés ont parfois un effet toxique sur des cellules saines, surtout celles qui se renouvellent rapidement, comme les cellules du sang, de la peau ou des muqueuses :
La sophrologie, l'hypnose aident les patients à s'apaiser mentalement et à rompre avec cette hyper focalisation autour de la maladie qui les angoisse. Observer le corps et ses sensations amène à expérimenter d'autres sensations de bien-être. Se connecter à des pensées positives passées, présentes et futures permet d’intégrer ces émotions ressenties au niveau du corps.
Un malade a besoin de prendre un temps pour soi, « poser ses valises », souffler pour mieux avancer ensuite.
La radiothérapie consiste à utiliser des rayons qui détruisent la tumeur ou réduisent son volume. En eux-mêmes, ils sont indolores mais au fur et à mesure des séances, des douleurs peuvent apparaître. En effet, les rayons traversent des tissus non malades pour atteindre la tumeur et provoquent alors une inflammation qui se traduit par des sensations d’échauffement ou de brûlure dans la zone irradiée, en particulier à la surface de la peau ou des muqueuses .
Les douleurs neuropathiques (ou encore appelées douleurs neurogènes) sont considérées comme des douleurs chroniques. Elles sont provoquées par la lésion ou l'irritation d'une structure nerveuse centrale ou périphérique, ou un dysfonctionnement.
La douleur est épuisante... mais elle empêche également de se reposer. Elle entraîne souvent des insomnies et perturbe le quotidien, ce qui augmente la sensibilité à la douleur... C'est un cercle vicieux. De plus, les personnes souffrant de douleurs neuropathiques sont bien souvent seules dans la gestion de leurs maux.
À la longue, ces patients deviennent irritables, parfois agressifs, et c'est l'entourage qui en subit les conséquences. Les répercussions sont familiales et également professionnelles.
La fibromyalgie est une maladie inflammatoire qui se caractérise par des douleurs chroniques diffuses, une fatigue chronique et un état anxieux qui s'auto-entretiennent. En agissant simultanément sur ses différents symptômes, les techniques psychocorporelles permettent aux patients d'enrayer le cercle vicieux de cette maladie, d'apprendre à vivre mieux avec ces douleurs et de rompre la solitude.
La problématique des acouphènes est aussi souvent abordée en sophrologie ou en hypnose, ce symptôme entraine bien souvent une détresse pour la personne qui en souffre.
Par ces outils, le patient apprend à accepter ce symptôme et à le contrôler, voir à le réduire.
Dans la relation d’aide avec un patient, l’objectif est de le ramener au centre de sa vie, vie dont il peut, peut-être, redevenir l’acteur, et ce, malgré les douleurs ou la maladie. La sophrologie et l'hypnose aident les patients à s'apaiser mentalement et à rompre avec cette hyper focalisation qui les angoisse.
Observer le corps et ses sensations amène à expérimenter d'autres sensations positives de bien-être. Se connecter à des pensées positives passées, présentes et futures permet d’intégrer les émotions ressenties dans ces projections au niveau du corps.
Ainsi, comme on le voit, ces techniques interviennent dans de nombreux domaines de médecine, en complément d’autres thérapeutiques et vise à aider et accompagner le patient. Dans ma pratique, au sein de la consultation Douleur, je mène des séances individuelles et collectives, l'objectif étant de s'approprier ces techniques pour les réinvestir dans le quotidien et ainsi vivre mieux avec la maladie.
Dans mon expérience infirmière à domicile pendant 10 ans, j'ai constaté que la maladie et la souffrance qu'elle soit physique et/ou morale demandaient une attention particulière.
Le corps ou la partie du corps malade ou en souffrance est bien souvent rejeté, par fuite et désir d’oublier.
La sophrologie et l'hypnose permettent alors une réappropriation de ces sensations et émotions pour ensuite transformer ce vécu négatif en une expérience constructive et nouvelle.
J'accompagne plusieurs patientes en chimiothérapie, toutes ont ce point commun de « subir » la perte de féminité et leur corps modifié. Par la sophrologie, elles réapprennent à accepter le corps malade, à le valoriser et à se «faire du bien» psychiquement et physiquement aussi.